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littérature allemande - Page 3

  • CR168 : déluge - Karen Duve

    9782743610661.jpgdéluge porte bien son nom. Il ne cesse quasiment pas de pleuvoir tout le long de ce roman de Karen Duve dont l’action se situe quelque part dans une zone marécageuse peu habitée à l’est de l’Allemagne. Léon Ulbricht, un petit écrivain de Hambourg vient d’y acheter une maison passablement délabrée où il espère  trouver l’inspiration nécessaire à l’écriture d’une biographie qu’un type un peu louche lui a commandé (moyennant une coquette petite somme). Il emménage avec sa compagne Martina et ne tarde pas à faire connaissance de ses deux étranges voisines  : deux soeurs hideuses dont l’une, énorme, se promène parfois toute nue dans le jardin de Léon.
    Les emmerdements s’accumulant dans la maison humide (et que la pluie incessante n’arrange pas), Léon s’adonne a de pathétiques travaux de bricolage, aidé de Martina (qui lui cache de sérieux problèmes de boulimie).
    Ce faisant, le livre n’avance pas. Le commanditaire s’impatiente et vient voir Léon deux fois et se fait de plus en plus menaçant. Déprimé, cassé de partout, Léon finit par coucher avec la grosse voisine.
    Les dernières scènes sont grand-guignolesques. Des meurtres se produisent et Léon ressemble de plus en plus aux limaces de son jardin qu’il n’a cessé de combattre depuis son emménagement.
    Dès le départ, tout se délite dans ce roman, sous la pluie et les coups de malchance qui frappent le pathétique héros. Mais c’est avec le sourire aux lèvres que j’ai lu ce petit bijou d’humour noir à l’atmosphère humide et gentiment oppressante

    l’avis d’un confrère blogger ici


    roman (Allemagne), paru en 1999 (titre original : regenroman)
    traduit par Pierre Deshusses
    Rivages poche, 267 pages
    lecture du 03.07 au 06.07.2010
    note : 4/5

  • CR167 : quand souffle le vent du nord - Daniel Glattauer

    livre-daniel-glattauer.jpgQuand souffle le vent du nord inaugure cet été allemand dont je vous parlais il y a quelques jours. C’est le seul roman emprunté de la série et c’est la raison pour laquelle je l’ai lu en premier. La lecture commença le premier juillet alors que je n’étais pas encore en vacances et elle se termina deux jours plus tard à Lesconil le long de l’océan atlantique et plus précisément sur le sable de la plage du goudoul à  une centaine de mètres de la maison que des amis nous prètent pour quelques jours.
    Le roman se présente sous la forme d’un échange de mails entre un homme et une femme qui n’auraient jamais dû rentrer en contact si ce n’était une erreur dans l’adresse mail. On s’excuse vite fait tout en balançant un bon mot et quelques mois plus tard alors que l’échange est depuis longtemps achevé et oublié, un envoi de voeux groupé le relance. On rediscute, on en rit...et petit à petit, on s’apprécie et on ne peut plus se passer de l’autre, de l’inconnu(e) derrière son écran...

    J’avais envie de qualifier cette affaire de roman de gare mais étant donné les circonstances, je vais appeler ça roman de plage. C’est le pendant été 2010 de ce que furent les déferlantes à l’été 2009. Daniel Glattauer a eu la bonne idée d'écrire un roman sur la communication sur le net et ainsi de toucher pas mal de gens (usagers de msn, de facebook, de meetic et autres).
    C’est divertissant, sans prétention, rapide à lire...et agaçant puisque les deux amoureux virtuels finissent par ne jamais se rencontrer (et pas même à s’échanger une photo).

    roman (Allemagne), paru en 2006
    traduit par Anne-Sophie Anglaret
    Grasset, 348 pages
    lecture du 01.07 au 03.07.2010, note : 2.5/5

     

  • suite allemande

    190620103050.jpg

     

    Réfléchissant à ce que pourraient être mes lectures estivales, je me suis dit que ce serait sympa qu’il y ait entre elles un dénominateur commun. J’aime bien fonctionner par cycle comme ça de temps en temps.. Ce faisant, il m’est apparu que je lisais très peu de littérature de langue allemande (traduite bien entendu). A part Kafka que je vénère (et que j’ai lu il y a des lustres), le parfum de Suskind (qui ne l’a pas lu ?) et quelques autres ici ou là (dont le loup des steppes de Hermann Hesse dont je n'ai garde aucun souvenir) , je constate qu’il est très rare qu’une oeuvre écrite par nos cousins germains ait l’honneur de subir mes critiques acerbes.
    Et donc, je me suis concocté un petit programme comprenant neuf romans.


    Que voici :


    . Paul Nizon - l’année de l’amour
    . Bernard Schlink - le liseur
    . Gunter Grass - en crabe
    . Stefan Zweig - la confusion des sentiments
    . Alfred Doblin - Berlin Alexanderplatz
    . Karen Duve - déluge
    . Christoph Hein - l’ami étranger
    . Herta Muller - la convocation
    . Daniel Glattauer - quand souffle le vent du nord

    Après ça, peut-être que l’Allemagne évoquera autre chose pour moi que l’inspecteur Derrick et quelques effroyables défaites en football de la France face à la Mannschaft.
    Donc là, je finis deux ou trois romans français et puis j’attaque l’Allemagne...par ordre alphébétique du nom de l’auteur (donc, c’est déluge de Karen Duve qui ouvre cette série).